Les Mercredi poétiques de Louis - "Les fleurs maladives"
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- Le 02/05/2018
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Les fleurs maladives
Mon vers fuse rageur quand je lis vos écrits
Bien-pensants de jadis, critiques de naguère.
Vous osâtes ternir l'oeuvre de Baudelaire...
Pourtant, Dieu sait qu'il fut l'un des plus fins esprits.
Pinard, Weiss, Duranty, Veuillot et Sainte-Beuve,
Que vous étiez petits aux pieds d'un tel géant !
Vous fûtes un marais, lui, un vaste océan,
Vous, vous étiez un ru, lui, un immense fleuve.
Vous n'avez pas compris, pléiade d'érudits,
Que le vers réfléchit les angoisses de l'âme.
Il suffit du rejet d'une fée, d'une femme,
Pour faire innocemment des poètes maudits.
J'irai en tâtonnant aux confins des ténèbres
En quête d'autres fleurs au parfum exaltant.
Maladives ou pas, je voudrais un instant
Les poser doucement sur le bord de mes lèvres.
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