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Les Mercredi poétiques de Louis

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  • Le 08/01/2020
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 Louis Ruiz

 

"Le prix d'un serment"

 

 

 

Pour faire suite au récit de "la Retirada" et son exode vers notre pays,
nous vous proposons, à compter de la semaine prochaine, la suite de l'histoire de Louis Ruiz au travers de son roman
"le prix d'un serment",
une ode à la dure vie de mineur et à notre Montagne Noire.

"Ce livre de Louis Ruiz est un roman en partie autobiographique, puisqu'il évoque
le très dur labeur dans la mine de plomb de la Loubatière dans l'Aude.
Né en 1929 â Barcelone, il a dix ans quand il franchira avec sa mère et son petit frère
la frontière dans des conditions épouvantables dont vous trouverez le récit dans son ouvrage « La Retirada »,
remarquable poème de 3000 alexandrins.
Il a seize ans et vient d'être embauché dans la mine de la Loubatière en qualité de mousse,
il y effectuera toutes les tâches de ce métier hors du commun.
L' auteur évoque les conditions pénibles, dangereuses et insalubres
des travailleurs des entrailles de la terre.
Il mêle à ce récit l'histoire poignante de l'amour fou et impossible d'un adolescent, tiraillé entre désir et honneur."

André Bonnefous, Co-fondateur, avec Christine Clairmont, des Editions ACALA
 

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Préface de Jean Michel

Avec un patronyme et un prénom qui riment si joliment, vous ne pouviez être que poète.
Vous m'avez fait l'honneur de me demander une préface.
Notre vieille amitié et l'amour que nous portons tous deux à l'écriture me font un devoir
et un plaisir d'essayer de présenter votre livre.
Mais je ne sais si je saurais faire sentir au lecteur toutes les satisfactions
que j'éprouve à lire vos si émouvantes poésies et votre nouveau roman m'a particulièrement ému.
La littérature française est une contrée qui a ses bois, ses champs, ses vallons, ses montagnes, ses villes.
On y trouve des châtelains, des paysans, des rentiers cossus et des croquants.
On y voit des saints et des gouapes, des bohèmes et des rustiques.
D'immenses magasins bien approvisionnés où l'on débite de la camelote et du tape à et de humbles boutiques où tout est honnête,
où le marchand ne vend que les produits qu'il reçoit du terroir.
Le roman de Luis Ruiz appartient à cette catégorie.
Il a pour cadre la Montagne Noire et la mine de la Loubatière.
Une fiction romanesque permet à l'auteur de raconter sa vie de mineur.

J'ai bien connu cette mine où j'étais médecin du travail.
J'ai connu tous ces mineurs, le Russe, les Espagnols, David et tant d'autres.
Les directeurs Péquignot et Massanovic, les jeunes filles de Lacombe et bien sûr la famille Ruiz.
J'avais droit lors du « tuer du cochon » à un bon morceau.
J'étais là aussi lors des accidents, des maladies, et j'ai eu hélas à constater les décès dans la mine.
Louis a l'amertume résignée des hommes qui achèvent de vivre quand l'humanité brusque ses étapes
et change l'heure accoutumée des marées, sans se soucier des passants attardés qui risquent de se noyer.
Il comprend que le vieil Occident est à la fin de ses dieux.
Il aurait pu être un de ces bergers que la nature faisait savant, qui comprenait ce que le vent dit à l'herbe et la lune aux arbres.
Or, il a été mousse dans la mine puis mineur et treuilliste.
La mine a fermé et cette noble corporation des mineurs de la Loubatière a disparu,
laissant un grand vide.
Louis essaie de faire revivre ce passé.
Se détachant de son étroite personnalité,
il aspire à une vie supérieure dont sa conscience ne lui fournit que des éléments confus encore,
dont ses sens ne lui révèlent dans le monde qu'une grossière ébauche, à une vie où,
il y aurait plus d'ordre, et plus de lumière, plus de joie, plus d'harmonie et plus d'amour.
C'est de ce besoin que sont nés tous les arts, par lesquels chacun exprime pour lui d'abord,
suscite et satis-fait ensuite chez les autres, cette aspiration sublime.
Ainsi naquirent l'architecture, la statuaire, la pein-ture, la musique, la poésie enfin
dont on peut dire qu'elle n'est pas un art étant plutôt cachée dans tous les arts
mais qui devient pourtant un art distinct et le plus grand de tous,
lorsqu'elle prend pour organe le Verbe ordonné selon les lois fixes et certaines,
c'est-à-dire lorsqu'elle se confond avec l'Art des vers.
Merci Luis, merci poète. 


Docteur Jean Michel 

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