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Les Mercredi poétiques de Louis

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  • Le 04/02/2020
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 Louis Ruiz

 

"Le prix d'un serment"

 

 

 

Le plus proche, était situé à la maison forestière des « Coudenassès » nom d'origine occitane ainsi qu'à la Rouge ferme paisible aux portes de Saissac. Ces campements payèrent très cher, une attaque surprise des hordes allemandes. Des valeureux résistants y laissèrent la vie.
La rouge, de par sa couleur, semble évoquer le sang de ces jeunes gens morts à la- fleur de l'âge. Ils étaient, ce que la France avait de plus pur. Des « combattants de l'ombre » des insoumis rebelles et fiers.
Toujours prêts à prendre le risque d'être anéantis par les cruels envahisseurs. Ils se battaient avec des moyens rudimentaires, mais une volonté farouche. Ils contribuèrent à libérer la patrie.
Ils furent, gloire à eux, l'honneur de la France éternelle.
Loin de moi l'idée perverse de vouloir souffler sur les braises du souvenir défunt. Or, le fait d'évoquer les évènements de cette période trouble, m'oblige, à parler d'un temps où les hommes mouraient sous les yeux angoissés des dieux stupéfaits ; et sans aucun doute impuissants à éradiquer la haine et la violence. La conscience collective allait comme une voiture sans frein, dévalant la pente infernale vers les profondeurs de l'abîme.
J'ai peur, que l'homme ne commette des nouvelles folies.
Qu'adviendrait-il de notre univers ? En pensant que le risque n'est pas totalement écarté, j'ai comme un frisson qui me court dans le dos.
J'ai tout jeune enfant, connu les conséquences terribles de la guerre fratricide de mon pays natal. La faim, la peur, perturbèrent le printemps de ma vie. Cette saison propice à l'inconscience, ne fut qu'un passage obligé par les sentes de l'enfer.
Toutes ces turbulences dramatiques, semèrent dans mon esprit une confusion indescriptible. Sans parler des séquelles fâcheuses, plus lourdes qu'un sac de blé. Je les résumerai en deux mots : exil et ignorance.
Nous quittâmes notre patrie, l'Espagne, terre rougie par le sang, exsangue, meurtrie, et sans nul doute abandonnée, pour ne pas dire trahie.
Nous franchîmes clandestinement les Pyrénées, pour venir grossir le nombre de réfugiés passés en février. Ils peuplèrent les plages roussillonnaises, pas du tout préparées a recevoir autant d'âmes. Aujourd'hui, je ne regrette pas d'être devenu un des nombreux enfants adoptés que compte la France.
 

A suivre

Obseques des resistants tues a la rouge

Obsèques des résistants tués à la Rouge

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