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Les Mercredi poétiques de Louis

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  • Le 14/08/2019
  • Dans Divers
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 Louis Ruiz

 

"La Retirada"

 

 

Ce livre a obtenu
le Grand Prix des Jeux Floraux Méditerranéens
décerné par
"Poètes sans frontière".

Père nous annonça son départ pour Lodève :
« Quelqu’un m’attend là-bas, j’ai relevé son nom ;
Le village où je vais doit s’appeler Octon. »

La guerre s’étendait chaque jour davantage,
Sur les bords de l’Oder les combats faisaient rage.
Linda, qui recevait le journal tous les jours,
Disait parlant d’Hitler : cet homme est un vautour.
Les femmes angoissées, et Maman parmi elles,
S’attroupaient tout en rond, avides de nouvelles.
Un bruit courait le camp et leur brûlait le cœur :
De la France à genoux, le monstre était vainqueur.

Le silence était lourd, aussi profond qu’un gouffre,
Mère avait l’œil meurtri qu’a la femme qui souffre ;
Voici déjà trois mois que Père était parti ;
Où était-il allé ? Nous avait-il menti ?
Non, car le lendemain Linda vint voir ma mère :
« Francisca, c’est pour toi, la fin de ton calvaire.
Tu t’en vas dès demain rejoindre ton mari. »
Mère lui prit la main, moi, j’étais ahuri.
Pris dans la confusion qui s’empare de l’âme
Lorsque s’achève enfin un si terrible drame.
Pour nous offrir, alors, le plus doux des bonheurs,
Grâce à cette Linda au merveilleux grand cœur.
Un trou large et profond s’est mis dans ma mémoire
Je ne me souviens plus de notre trajectoire.
Le souvenir m’amène au lac du Salagou ;
Dans la belle vallée où vivre était si doux.
Ce fut tout près d’Octon dans un hameau paisible
Que prit fin le trajet, long, confus et pénible.

ruiz poèmes louis retirada

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