Les Mercredi poétiques de Louis
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- Le 26/02/2020
- Dans Divers
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Louis Ruiz
"Le prix d'un serment"
...
Moi, jeune mousse au service des mineurs, je savais que malgré ses sautes d’humeur et ses colères passagères,
il avait un cœur immense.
Une nuit alors que je travaillais au troisième poste, il m’arriva une mésaventure terrible.
Je dois dire, que nous faisions « les trois huit ». En règle générale j’expédiais les burins sur le chariot, et j’allais
par la petite « descenderie » les récupérer à la recette des wagonnets. Je les portais ensuite au forgeron,
pour les faire aiguiser.
Or, cette nuit là, par je ne sais quel caprice, je montais dans le chariot, alors que cela était strictement interdit.
Tout contrevenant s’exposait à un licenciement immédiat. Au moment où j’arrivais à la recette, j’aperçus le directeur.
Une peur terrible me prit, j’étais sur le point de sauter, au risque de me blesser, ou peut-être me tuer.
L’instinct de conservation fut le plus fort. Le directeur m’avait vu, sans aucun doute. Mais, quand le chariot
s’arrêta au terminus, je vis l’homme partir.
Tu l’as échappée belle, me dit le receveur, le directeur vient de s’en aller.
Cet homme que de nombreux mineurs taxaient de cruel, plutôt que me licencier préféra, j’en suis sûr, faire
semblant de ne pas m’avoir vu. Une autre preuve, vint étayer quelques années plus tard mon jugement.
Un nouveau directeur vint le remplacer. C’était un homme jeune, sorti major de polytechnique. Les choses changèrent
radicalement. Ceux qui détestaient l’ancien, se rendirent compte, que le nouveau était encore plus sévère.
il avait un cœur immense.
Une nuit alors que je travaillais au troisième poste, il m’arriva une mésaventure terrible.
Je dois dire, que nous faisions « les trois huit ». En règle générale j’expédiais les burins sur le chariot, et j’allais
par la petite « descenderie » les récupérer à la recette des wagonnets. Je les portais ensuite au forgeron,
pour les faire aiguiser.
Or, cette nuit là, par je ne sais quel caprice, je montais dans le chariot, alors que cela était strictement interdit.
Tout contrevenant s’exposait à un licenciement immédiat. Au moment où j’arrivais à la recette, j’aperçus le directeur.
Une peur terrible me prit, j’étais sur le point de sauter, au risque de me blesser, ou peut-être me tuer.
L’instinct de conservation fut le plus fort. Le directeur m’avait vu, sans aucun doute. Mais, quand le chariot
s’arrêta au terminus, je vis l’homme partir.
Tu l’as échappée belle, me dit le receveur, le directeur vient de s’en aller.
Cet homme que de nombreux mineurs taxaient de cruel, plutôt que me licencier préféra, j’en suis sûr, faire
semblant de ne pas m’avoir vu. Une autre preuve, vint étayer quelques années plus tard mon jugement.
Un nouveau directeur vint le remplacer. C’était un homme jeune, sorti major de polytechnique. Les choses changèrent
radicalement. Ceux qui détestaient l’ancien, se rendirent compte, que le nouveau était encore plus sévère.
A suivre
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