Les Mercredi poétiques de Louis

LA GUERRE D'ESPAGNE
s'achève,
les troupes franquistes ont triomphé avec l'aide de l'Allemagne hitlérienne.
C'est la "retirada", la retraite, pour de nombreux soldats républicains qui viennent se réfugier en France, terre d'asile.

Madame Ruiz sait que son mari est des leurs, elle n'a qu'un désir, aller le rejoindre.
Enceinte de sept mois, accompagnée de son petit Juan âgé de quatre ans et de Luis qui en à dix,
la voilà avec son misérable baluchon qui entreprend la terrible épreuve de traverser les Pyrénées.
C'est le pénible franchissement du Perthus par une nuit d'orage,
enfin l'heureux accueil dans une ferme française.
Mais les difficultés ne font que commencer qui lui feront connaître maintes péripéties,
le plus souvent douloureuses, dont celles vécues dans les camps d'Argelès puis de Rivesaltes,
où elle retrouvera son mari.
Il sera enfin libéré, et pour toute la famille, une vie nouvelle va commencer, aussi heureuse... que laborieuse.

Luis a conservé intacts ces émouvants périples, il voudra un jour les relater...
Or, n'ayant connu qu'un début de scolarité en Espagne,
il ne poursuivra celle-ci qu'épisodiquement,
à cause des déménagements successifs de ses parents, et qu'il commencera à travailler dès l'âge de douze ans.
C'est dire le peu de temps consacré aux études,
mais il aime la lecture, et surtout la poésie.
C'est la raison pour laquelle il écrira son récit en alexandrins.
Ayant choisi la difficulté, il n'en a que plus de mérite.
Nous apprécierons cette présentation, qui nous fera mieux partager les tourments de sa "Retirada"...
et ce qui est devenu, sa joie de vivre parmi nous.

Ce livre a obtenu le Grand Prix des Jeux Floraux Méditerranéens décerné par "Poètes sans frontière".

A compter de la semaine prochaine,
en mémoire de tous ces hommes, femmes et enfants,
c'est cette histoire longue de 3500 alexandrins que nous allons vous offrir.
 

Louis (premier rang à gauche), salle de classe au camp de Rivesaltes en 1941

Aujourd'hui, il témoigne