Les Mercredi poétiques de Louis

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Denise, avec talent, indiqua le chemin
A suivre sans erreur le lendemain matin.
« A l’aube repartez, longez les chênes-lièges,
Car le Perthus en fait n’est qu’un dangereux piège. »

« Le village est bizarre et mal délimité,
Pour parer au danger il doit être évité.
Éloignez-vous de lui, en longeant la rivière
Et lorsque vous verrez une ancienne carrière
Traversez le cours d’eau, en juillet il est bas,
En regardant bien sûr où vous mettez les pas. »
A l’heure des adieux, l’émotion était forte.
Mes souvenirs sont flous, mais je vais faire en sorte
De les narrer exacts, sans nullement vouloir
Mentir si peu soit-il dans le but d’émouvoir.
Nous pleurions, Mère et moi ; Denise, même Hortense.
Le climat était lourd et l’atmosphère dense.
Denise ayant surpris les documents épars,
Eut l’excellente idée, juste avant le départ,
De tendre un sac marron à ma mère confuse
En insistant vraiment, de peur qu’elle refuse.
« Allez-vous en dès l’aube », ajouta-t-elle enfin.
Les meilleurs des moments ont toujours une fin.

Lorsqu’au petit matin endormis sur la paille,
Mère nous dit tout bas : « Il faut que l’on s’en aille. »

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