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Les Mercredi poétiques de Louis

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  • Le 15/01/2020
  • Dans Divers
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 Louis Ruiz

 

"Le prix d'un serment"

 

 

 

CHAPITRE 1

J’étais à mi chemin entre Cals le haut, et la mine, lorsque la sirène se mit à hurler comme une folle. Je fus pris de peur, croyant que j’étais en retard. Non, la montre me rassura. Il était sept heures trente, et la trotteuse courait allègrement sans le moindre signe de faiblesse. Quelques mètres plus loin, je fus en haut d’une petite butte. De là, je vis en contrebas, Ramon, un voisin du village. Me voyant arriver, il ralentit le pas ; et moi j’accélérai le mien pour le rejoindre.
La sirène ne cessait de hurlait.
– Que se passe t’il ?
Une fausse manœuvre du préposé à la surveillance du compresseur ? Je ne vois pas d’autre explication.
– Je trouve la chose un peu bizarre.
Sans se départir de sa bonne humeur, il me répondit le sourire aux lèvres.
– Ne te fais pas de souci, nous allons le savoir bientôt.
Nous ignorions, en traversant une plantation de sapins, qu’un homme fou de joie laissait volontairement hurler la sirène, au risque de vider tout l’air compressé nécessaire au fonctionnement des marteaux piqueurs et perforateurs.
En arrivant sur le carreau, nous vîmes une agitation inhabituelle. Certains s’embrassaient, comme des amants fous d’amour. D’autres pleuraient à chaudes larmes.
Pascal qui n’avait pas ouvert la lampisterie, vint à notre rencontre, et pris d’une joie indescriptible se jeta sur nous en criant.
– La guerre est finie !
Je n’avais que seize ans, je sortais de l’enfance, et j’allais après le passage obligé de l’adolescence, vers cet inconnu qu’est l’âge adulte.
Ramon, me prit dans ses bras, en me serrant contre sa poitrine comme si j’avais été son fils.
– Le monstre est vaincu ! Me dit-il d’une voix brisée par l’émotion.
Nos regards se croisèrent, et je vis dans ses yeux gris comme le plomb, une lueur intense.
Pauvre Ramon, de vingt ans mon aîné ! Il ne savait pas que le destin aveugle s’abattrait sur lui. La plus cruelle des malédictions attendait le moment de frapper à l’improviste.

A suivre

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